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  • Photo du rédacteurColine Cornuot

Le groupe d'extrême droite Génération identitaire dissous en Conseil des ministres

Évoquée pour la première fois le 26 janvier, la dissolution a été annoncée par Gérald Darmanin. Le groupe présente selon le ministre de l'Intérieur le caractère d'une "milice privée".

Des militants du groupe Génération Identitaire le 17 novembre 2019 à Paris. Photo : Philippe LOPEZ / AFP

Clap de fin pour Génération Identitaire après des années de polémiques et d'actions musclées contre l'immigration et l'islam. Le groupe d'extrême droite a été dissous mercredi 3 mars en Conseil des ministres, a annoncé dans un tweet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en affirmant que cette association "incite à la discrimination, à la haine et à la violence".


"Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion" et, "par sa forme et son organisation militaires", Génération Identitaire "peut être regardée comme présentant le caractère d'une milice privée", justifie le ministre de l'Intérieur dans le décret de dissolution.

Évoquée pour la première fois le 26 janvier, la procédure avait été lancée mi-février par le ministre avec l'envoi à l'association d'un argumentaire. Génération Identitaire avait jusqu'au 24 février pour répondre.


"Une idéologie appelant à la discrimination"


Le décret de dissolution fait également état des "liens avec des groupuscules d’ultra-droite dont GI reçoit un soutien logistique et qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprématistes".


Il y est encore noté que l'association a reçu des dons de Breton Tarrant, l'auteur de l'attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui a fait 51 morts en mars 2019. Lors de son audition, en avril 2019, par la commission d'enquête parlementaire sur les groupuscules d'extrême droite, l'ancien directeur du TRACFIN, Bruno Dalles avait qualifié Brendon Tarrant de "membre bienfaiteur" de Génération Identitaire.


Une série de dissolutions


La dissolution de Génération identitaire intervient alors que le ministère de l'Intérieur a, ces derniers mois, obtenu celle de trois associations proches de la mouvance islamiste dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, et de celle du groupe ultranationaliste turc des "Loups gris".


La nouvelle n'est pas pour plaire aux membres de l'association. Clément Martin, l'un des porte-parole, a prévenu que Génération Identitaire allait déposer un recours "pour excès de pouvoir" devant le Conseil d'Etat.


Coline Cornuot

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